Afterimage, un jeu Metroidvania
@Aurogon Shanghai

Combinant plate-forme, action, exploration et amélioration de son personnage, découvrez l’histoire et les titres qui ont rendu le Metroidvania si populaire.

Depuis ses débuts, le jeu vidéo propose des aventures palpitantes avec une histoire profonde, des compétences surprenantes et des niveaux que le joueur prend plaisir à explorer. Mais les jeux de plate-forme classique ont un défaut : ils sont linéaires. Le joueur doit traverser chaque niveau une seule fois afin de passer au suivant. 

Or, chaque niveau peut être l’occasion de dissimuler des secrets, des raccourcis ou des récompenses uniques. De fait, certains développeurs ont voulu intégrer le level-design à l’histoire du jeu. L’objectif est alors de donner envie au joueur de revenir sur ses pas pour découvrir de nouveaux éléments. 

C’est avec cet esprit en tête qu’un sous-genre du jeu de plate-forme a vu le jour : le Metroidvania. Et si ce nom sonne comme quelque chose de familier, ce n’est pas anodin. Découvrez comment le genre a vu le jour, ses éléments caractéristiques ainsi que les jeux et sagas qui ont conquis le cœur des joueurs. 

Super Metroid, le jeu qui fait connaître le genre
@Nintendo

Qu’est ce que le Metroidvania ? 

Le mot Metroidvania est né en fusionnant les noms de 2 titres emblématiques des années 90 : Metroid et Castlevania. Cependant, les mécaniques propres à ce sous-genre ont vu le jour bien avant ces titres. En effet, des titres sortis dans les années 80 et même 70 proposaient déjà certains éléments de gameplay propres au Metroidvania.

Un jeu Castlevania, autre exemple emblématique de Metroidvania

Cependant, le genre deviendra réellement à part entière avec la sortie de Super Metroid en 1990 et de Castlevania : Symphony of the Night sorti en 1997. 

Un sous-genre qui s’adapte à toutes les histoires, tous les univers et tous les styles 

L’atout majeur du Metroidvania est qu’il laisse une grande place à l’imagination. À la différences d’autres styles de jeux qui se cantonnent seulement à une époque ou à un univers spécifique, ce type de jeu ose tout.

Vernal Egd, un titre à l'univers inspiré des jeux en pixel des années 80
@Hello Penguin Team LLC

Il est possible de vivre des aventures d’inspiration médiévale, futuriste, dans des mondes très sombres ou complètement déjantées, impliquant des humains, des animaux, des vampires ou encore des divinités. Graphiquement parlant, là aussi tout est possible : animation en 2D ou en 3D, décors tout en pixel…

Quels sont les éléments de gameplay caractéristiques du genre ?

S’il est possible de créer n’importe quelle histoire avec un Metroidvania, le jeu doit posséder certains éléments pour être réellement défini comme tel. 

  • Des niveaux interconnectés : les jeux de plate-forme classiques comme les jeux Mario font que chaque niveau est comme un bloc. Il peut se faire indépendamment des autres, à tout moment. Mais dans un Metroidvania, tous les niveaux sont reliés entre eux, que ce soit directement (passage d’une foret à une montagne par une grotte) ou via un système de voyage. Cela permet au joueur de revenir en arrière si nécessaire ou d’accéder à des éléments secrets
  • Un gameplay en side-scrolling horizontal : élément central indissociable du jeu de plate-forme, un bon Metroidvania propose un environnement en 2D qui s’explore sur plusieurs niveaux. Ainsi, il est possible de grimper ou de plonger dans les profondeurs
  • L’acquisition de pouvoirs ou d’objets permettant d’accéder à des zones bloquées : dans ce genre de jeu, les passages bloqués sont fréquents. Et pour voir ce qu’il se cache derrière, il faut débloquer une capacité spécifique. Ces dernières peuvent être obtenues en battant un boss, en faisant progresser l’histoire ou en gagnant des niveaux

Des séries de jeux qui perpétuent la tradition du Metroidvania

Les différents opus de Castlevania et Metroid (à quelques exceptions près) sont aujourd’hui entrés dans la légende du genre. Et s’ils ont posé les bases de ce type de jeu de plate-forme, d’autres noms ont peu à peu intégré la liste des Metroivania incontournables. D’ailleurs, la grande majorité d’entre eux ont vu le jour dans les années 2000 et 2010. 

Autre point notable : le Metroidvania est un genre qui séduit beaucoup de studios indépendants. Cependant, les grands éditeurs/développeurs ont proposé ce type de jeu au fil des années. Mais les développeurs indépendants jouent la carte des graphismes rétro et des DA originales pour marquer les esprits, tout en offrant une expérience de jeu qualitative.

La saga Wonder Boy

Débutée en 1986 sur arcade, Wonder Boy est l’une des plus anciennes licences de Metroidvania. Selon ses aventures, le “Garçon merveilleux” est confronté à de nombreuses menaces, mais il semble avoir comme ennemi un dragon. Au fil des opus, les jeux Wonder Boy vont associer le Metroidvania à des éléments de RPG, de jeux de tir ou de jeu d’action. 

La saga Shantae

Sorti en 2002 sur Gameboy Color, le premier jeu Shantae permettait de rencontrer une héroïne dotée de pouvoirs de génie et de cheveux fouets. Totalisant aujourd’hui 5 jeux différents, la série offre à la fois un univers haut en couleurs, très cartoon, apprécié tant des fans que des critiques. 

Les jeux Ori

Développés par Moon Studios, les jeux Ori nous entrainent dans un univers onirique cachée dans une foret pleine de mystères. Ils nous mettent dans la peau d’Ori, un petit être sylvestre blanc possédant des pouvoirs liés à la “Lumière spirituelle”. Pour sauver sa terre natale et ses amis, Ori peut sauter, escalader, sprinter et même nager.

Les jeux Hollow Knight

Cas un peu particulier mais qui contribue à son aura, Hollow Knight est à l’origine un projet proposé via un financement participatif. Le titre met le joueur dans la peau d’un petit chevalier devant éradiquer l’entité maléfique emprisonnée dans les tréfonds d’un royaume étrange. Aussi addictif qu’intriguant, le jeu a connu un tel succès qu’il a défini les nouveaux standards du Metroidvania. 

Dust : An Elysian Tail

Dust : An Elysian Tail a séduit à la fois par son gameplay encourageant l’exploration, mais surtout par ses graphismes. Le jeu est entièrement animé à la main, proposant une esthétique en 2D proche d’un dessin animé. Il transporte les joueurs dans un monde onirique, où épées enchantées côtoient créatures anthropomorphiques et passé mystérieux.

Guacamelee et sa suite 

Prenez tous les éléments emblématiques du folklore mexicain, des niveaux en cascade et un héros sortant tout droit d’un ring de luchadors. Mélangez le tout et vous obtenez Guacamelee.

Au-delà de son univers atypique, le jeu se démarque via deux éléments de gameplay. Le premier est le système de costumes qui change totalement les caractéristiques et les talents de votre combattant. Quant au second, il permet de jouer en mode coopération à 2 joueurs, ce qui reste relativement rare dans ce type de jeu. 

Justine
Rédactrice passionnée depuis plusieurs années mais fan de jeux vidéo depuis ma plus tendre enfance. Dresseuse Pokémon à temps plein et chasseuse de montures rares, vous me croiserez à coup sûr dans les mondes peuplés de dragons.