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Nous poursuivons le feuilleton du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Dans ce cas, donnons un peu de contexte sur la façon dont les arguments de Sony s’enchaînent pour tenter de bloquer l’accord, l’accent étant mis sur la question de la concurrence par le biais des médias numériques et le “monopole” des services que Microsoft et Xbox auraient à l’avenir.
Comme Sony l’a déclaré à l’AMC le 28 octobre, le potentiel des jeux numériques est un “moment critique” pour l’industrie, et Microsoft en est bien conscient. Ainsi, l’entreprise américaine se serait blindée de toutes parts, laissant la voie libre à l’ère numérique du jeu. C’est ce qu’indique Sony, qui affirme qu’elle contrôlera l’ensemble du marché si Activision la rejoint avec son catalogue de jeux vidéo incontournables.
La transaction menace l’écosystème du jeu à un moment critique. Elle permettrait de retirer une franchise de jeu irremplaçable, Call of Duty, des mains d’indépendants et de la combiner avec la console de jeu à succès de Microsoft (Xbox), le principal service d’abonnement multi-jeux (Game Pass), le système d’exploitation dominant pour PC (Windows) et la principale plateforme d’informatique dématérialisée (Azure). La seule façon de préserver une concurrence solide et de protéger les consommateurs et les développeurs indépendants est de s’assurer qu’Activision reste détenue et contrôlée de manière indépendante.
Sony craint que le Xbox Game Pass ne soit un service imbattable à l’avenir
Comme nous l’avons dit, le secteur évolue vers une tendance numérique, ce qui signifie que le développement des jeux vidéo s’adapte également à des mécanismes différents. Les jeux vidéo avec des modèles de jeu en tant que service sont de plus en plus populaires depuis l’essor de Fortnite, que Xbox a fait avec plusieurs de ses jeux en leur donnant des fonctionnalités qui durent dans le temps pour les monétiser. Sony, quant à lui, a ignoré cette tendance et s’en est tenu à des jeux plus anciens. C’est pourquoi il a racheté Bungie, qui fait de Destiny un jeu en tant que service.
Avec tout cela, il nous reste les arguments de Sony pour arrêter l’achat, leur force étant d’attaquer Xbox et son service Game Pass. Pourquoi, la réponse est facile, Xbox Game Pass est un modèle qui n’est pas rentable pour Sony et son style de jeux. Avec l’achat d’Activision, et si ces jeux deviennent exclusifs à l’avenir, PlayStation se retrouverait hors du gâteau pour des jeux comme Call of Duty, perdant presque la majorité de ses ventes de consoles.
Microsoft riposte donc en demandant à la CMA d’évaluer les raisons pour lesquelles de nombreux jeux exclusifs PlayStation ne sont pas inclus dans le service d’abonnement PS Plus le premier jour, ce qui serait logique compte tenu de la quantité et de la qualité de ses jeux :
Actuellement, parmi les premières exclusivités de Sony qui ne sont pas incluses dans l’offre PlayStation Plus figurent des jeux vidéo majeurs tels que The Last of Us, God of War, Spider-Man et Final Fantasy 7 Remake L’inclusion de tels titres serait sans aucun doute bénéfique pour les joueurs, affirme Microsoft.
