Nouveau venu dans le monde des Tactical RPG, Unicorn Overlord combine une direction artistique soignée à un gameplay addictif sur fond de royaume à sauver.
Genre très populaire au Japon dans les années 90, le Tactical RPG est un style de jeu souvent considéré comme un jeu de niche. Très codifié, il combine à la fois une gestion des attaques, de l’équipement et des synergies de personnages à des déplacements sur un plateau, à la manière des échecs.
Si ce style de jeu a ses adeptes, peu de licences ont réussi à s’imposer au fil des ans. Parmi les plus emblématiques figurent des noms comme Shining Force, Disgaea ou encore Final Fantasy Tactics. Mais la référence en matière de Tactical RPG est Fire Emblem.
Toutefois, un concurrent de taille a rejoint le champ de bataille le 8 mars 2024. Édité par SEGA/Altus et développé par VanillaWare, Unicorn Overlord a surpris le public. D’ailleurs, le succès a été si fulgurant que le titre a connu une rupture de stock sur ses versions physiques moins d’un mois après sa sortie.
Mais comment cette nouvelle licence a réussi à combler le cœur des joueurs en si peu de temps ? La réponse inclut un mélange de mécaniques bien connues, une certaine liberté d’exploration et un système de combat aussi facile à comprendre que technique à maitriser.
Sommaire
Une histoire vieille comme le monde (des Tactical RPG)
L’histoire d’Unicorn Overlord emmène le joueur dans le monde de Fevrith. Royaume en paix gouverné par une reine au grand cœur, il est victime d’une invasion ennemie par le redoutable empire de Glavius. En vue de sauver son royaume, la reine se sacrifie en vue de protéger son fils, Alain. Et pour prouver à tous qu’il est bien l’héritier du trône, elle lui laisse un précieux artefact : l’Anneau de la Licorne.
Encore enfant au moment des faits, Alain est emmené loin de la capitale par le bras droit de la reine. Le jeu débute 10 ans après ces événements. Alain est désormais un jeune chevalier ambitieux, déterminé à reconquérir son trône. S’il peut compter sur le bras droit de la reine, il doit se constituer une armée capable de faire tomber les soldats de Glavius.
Pour cela, il doit recruter des personnages qu’il rencontrera au fil de son épopée. Créatures à qui il vient en aide, ennemis sur le chemin de la rédemption, guerriers griffons… Vous aurez à votre disposition près de 60 personnages à aider et à recruter.
La direction artistique du jeu : un de ses atouts majeurs
Même si l’histoire parait très classique et inspirée par les références du genre, Unicorn Overlord propose dans un premier temps des graphismes à couper le souffle. Mêlant décors dessinés et animation en 2D, ils sont devenus au fil du temps l’une des signatures de VanillaWare.
En effet, les joueurs ont découvert ce style visuel presque inimitable via des jeux comme Muramasa : The Demon Balde, Dragon’s Crown mais surtout Odin Sphere. Cette identité visuelle est présente dans l’ensemble du jeu et contribue à son charme. Mais si les graphismes rendent le monde de Fevrith magique, son gameplay reste sa caractéristique principale.
Comment joue-t-on à Unicorn Overlord ?
Le but ultime du jeu est de rejoindre le château de Glavius et d’éliminer le tyran au pouvoir. Mais la grande particularité d’Unicorn Overlord est que, si vous le souhaitez, vous pouvez vous y rendre dans les premières minutes de jeu. Mais le combat est irréalisable tel quel.
De fait, vous devrez dans un premier temps capturer les bases présentes dans chacune des régions pour étendre votre empire. Cela vous permettra également de faire la rencontre de certains personnages en vue de les recruter.
Explorer ce monde ouvert librement, au gré de vos envies
La première particularité du gameplay d’Unicorn Overlord est que le jeu est en monde ouvert. Dans les Tactical RPG classiques, il est fréquent de voir un système de campagne nécessitant de se rendre à un point spécifique après une bataille pour faire avancer l’histoire.
Ici, le joueur peut explorer 5 régions différentes, chacune ayant ses problèmes et ses batailles. Si le joug de Gladius est présent partout et doit être éliminé, le joueur peut effectuer des quêtes annexes. Cela lui permet de gagner de l’expérience, mais également d’avoir accès à des compagnons qu’il ne pourrait pas recruter s’il suivait uniquement la trame principale.
Chaque région propose également un environnement unique qu’il faut prendre en compte dans la partie tactique. En effet, les déplacements et actions sont plus limitées dans les zones boisées, montagneuses ou accidentées, et il faut prendre ces points en compte. Enfin, cette exploration permet aussi la récolte de ressources.
Entre Tactical RPG et Auto-Chess
Si les déplacements s’effectuent en temps réel, le choix des actions en combat ne dépend pas quant à lui d’un système de jeu au tour par tour. Dans ces titres, le joueur détermine si chaque personne attaque, pare ou se déplace. Mais ici, une fois les placements effectués, le joueur n’a rien à faire.
Dès qu’il y a contact entre un personnage allié et une unité ennemie, le jeu abandonne la vue de dessus pour du side-scrolling horizontal. Pour le système de combat, il fonctionne avec deux grilles opposées de 2 x 3 carrés, sur lesquelles le joueur peut placer jusqu’à 5 unités.
Quand les placements sont validés, le combat passe en mode automatique. Seules quelques actions effectuées dans les menus en amont de l’affrontement sont prises en compte dans l’issue de la bataille. Pour le reste, le jeu détermine le gagnant en se basant sur les compétences utilisées par les personnages, la synergie entre les classes et leur placement (ligne avant ou arrière).
Veillez à faire progresser chacun des personnages de votre armée
Enfin, comme dans tout Tactical RPG, le niveau de chaque personnage de votre armée est déterminant. C’est en combattant des monstres et campements ennemis que vous pourrez gagner de l’expérience et débloquer de nouvelles compétences. Cependant, le joueur peut avoir tendance à tout baser sur 5 personnages récurrents.
Or, la synergie entre les classes offre des possibilités infinies, mais surtout pratiques pour faire face à toutes les situations. Pensez donc bien à faire évoluer tous vos personnages progressivement, sous peine d’être bloqué quelques temps sur une bataille simple en apparence.
Est-ce qu’Unicorn Overlord est une copie de Fire Emblem ?
Que ce soit dans les placements stratégiques, le recrutement des personnages ou encore l’univers, Unicorn Overlord reprend de nombreux éléments de gameplay de Fire Emblem. D’ailleurs, il en reprend également l’une des mécaniques les plus récentes : le système d’affinité et de relation amoureuse.
Néanmoins, aussi bien dans son style graphique, son système de combat ou encore son histoire, le titre parvient à créer une atmosphère unique autant que prenante. Même s’il peut sembler complexe, le système de combat est simple à comprendre. Mais il pousse à exploiter toutes les compétences de chaque personnage pour en tirer le maximum.
Alors si vous souhaitez vivre une nouvelle expérience en matière de Tactical RPG, le royaume de Fevrith vous attend !