4 sabots, des costumes et un seul objectif : semer le chaos partout où elle passe ! Retour sur la licence Goat Simulator, l’une des plus folles du jeu vidéo.
Sur PC, les jeux de simulation sont légion. Permettant souvent de découvrir un métier ou le fonctionnement d’une structure, ils permettent aux joueurs de gérer une ferme (Farming Simulator), de vivre la vie d’un chauffeur poids-lourds (Euro-truck Simulator) ou de devenir pilote (Flight Simulator).
D’autres jeux de ce type comme les Sims 4 vous permettent de gérer des êtres humains et de leur créer une vie de rêve. Par le passé, le concept a été étendu aux animaux comme cela a pu être le cas avec Sim Ant. Et en 2014, un nouveau type de simulation a vu le jour : celui vous mettant dans la peau d’une chèvre.
Sur le papier, Goat Simulator n’avait pas de quoi briller ou marquer l’esprit des joueurs. Pourtant, ce qui ressemblait au départ à une blague du 1er avril a réussi à devenir un phénomène.
Sommaire
D’un simple test de moteur physique à une arrivée sur le Xbox Games Pass
Car oui, Goat Simulator aurait littéralement pu être une blague oubliées dans les lumbes de Steam. Le premier jeu de la série sort officiellement sur Steam le 1er avril 2014.
Cependant, le jeu n’était pas destiné à sortir. C’est l’engouement des fans pour une vidéo en particulier qui ont poussé ses développeurs à sortir le titre.
Une parodie de Dead Island avec une chèvre ?
À l’origine, le titre a été développé par 9 étudiants suédois, fondant dans la foulée Coffee Stain Studios. L’idée de départ était simplement de tester un moteur physique et l’élément retenu pour expérimenter la gravité était une chèvre.
Trouvant l’idée à la fois décalée mais aussi amusante, les étudiants ont sorti un trailer parodique reprenant Dead Island. On peut y voir les prémices de ce qui deviendra par la suite le jeu éponyme avec une chèvre au regard vide explorant un monde apocalyptique. Mais ce trailer ne devait rester qu’au stade de parodie à sabots.
Cependant, Internet est complètement accro à cette chèvre et veut en savoir plus. La vidéo a même atteint plusieurs millions de vues en quelques jours. Les joueurs insistent auprès du studio pour concrétiser ce projet complètement fou.
Et après des milliers de commentaires instants, les développeurs ont déclaré qu’Internet avait gagné et que le jeu sortirait. Mais sous certaines conditions encore plus insolites que le postulat de départ.
Des bugs à foison qui n’ont pas refroidi les fans
Les développeurs travaillent donc sur ce jeu en se basant sur les images du trailer. Mais ils avertissent les joueurs : le jeu sera «bourré de bugs pour le rendre plus fun ». Afin d’éviter tous problèmes, les bugs qui font crasher le jeu sont éliminés pour ne pas nuire à l’expérience de jeu.
À sa sortie, le jeu est massacré par les critiques. Ils considèrent que cette blague ne présente que peu d’intérets, a trop de bugs et est très cher pour une telle expérience. En effet, le jeu est proposé à 9,99€ pour son lancement. Mais pour les joueurs, c’est un autre son de cloche.
Goat Simulator est un succès au point d’obtenir 90% de reviews positives sur Steam. Très apprécié des Youtubeurs de l’époque dont PewDiePie et Squeezie, le jeu gagne rapidement en populairé malgré son concept insolite. Rapidement, le jeu sort également sur Xbox One et intègre même le Xbox Games Pass.
L’histoire de la création du jeu est d’ailleurs tellement folle et insensée qu’elle a fait l’objet d’un documentaire sorti sur Youtube baptisé Goat Simulator : The best worst idea. (Des sous-titres sont disponibles mais uniquement en Anglais)
Goat Simulator, un vrai jeu avec de multiples extensions
En quoi consiste Goat Simulator ?
Pas vraiment une simulation malgré ce que son nom laisse penser, Goat Simulator est plutot un sandbox où le joueur est libre de faire ce qu’il veut. Il incarne une chèvre qui a la particularité de pouvoir ramasser des objets avec sa langue mais surtout d’être indestructible.
Cela permet notamment d’accomplir des défis dangereux où il faut casser des objets ou voler le plus loin possible. Chaque action ou défi permet d’accumuler des points. Le but est donc d’obtenir le plus de points possibles avec cette chèvre psychopathe et résistante aux chocs comme aux explosions.
Plus pensé comme un défouloir que comme un vrai jeu, la première version de Goat Simulator était donc un prétexte pour tout détruire à grands coups de sabots. Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée là.
Le MMO pour créer sa propre chèvre guerrière ou mage
Entre Skyrim et The Witcher 3, les jeux de rôle ont la côte au milieu des années 2010. Inspirés par cet engouement pour les RPG, les développeurs de Goat Simulator ont alors l’idée de transposer cet univers médiéval-fantastique dans leur titre phare.
C’est ainsi que Goat MMO Simulator verra le jour le 20 novembre 2014. Aujourd’hui intégré à la version de base du titre, il permet au joueur d’accomplir de nouvelles quêtes loufoques dans la peau d’une chèvre.
Mais cette fois-ci, la chèvre peut incarner une des nombreuses classes emblématiques des jeux de rôle : guerrier, voleur, magicien ou encore micro-ondes ! Et dans son épopée, elle peut rencontrer des nains et des elfes « comme dans ce film », faisant évidemment référence au Seigneur des Anneaux.
De nombreux DLC pour un GOATY pas comme les autres
Si Goat Mmo Simulator a été un des DLC marquants du titre, il en a eu d’autres cette fois-ci payants. On trouve par exemple un DLC sur le thème des zombies baptisé GoatZ, mais aussi un DLC sur Payday, des mods pour changer sa chèvre en un autre animal et un DLC intergalactique : Waste of Space.
Enfin, le jeu aura même droit à une Définitive édition baptisée GoatY Simulator. Une nouvelle fois, l’humour est de mise car ce titre fait référence à la fois au GOTY (Game of the Year) mais aussi au Goat (Greatest of all time).
L’arrivée de Goat Simulator 3 en 2022 ou l’histoire de la chèvre qui ne savait pas compter
Après un jeu aux multiples extensions, la chèvre a fait son retour le 17 novembre 2022 avec Goat Simulator 3. Ce chiffre n’a d’ailleurs pas manqué d’étonner car en soi, il n’existe pas de 2è opus à la licence.
Néanmoins, cela ne surprend par les fans qui attendaient le retour de l’animal le plus barré du jeu vidéo avec impatience. Dans ce nouvel opus, la chèvre continue de mettre le bazar partout où elle passe. Mais cette fois-ci, elle va encore plus loin dans le délire et la parodie.
Les développeurs n’ont pas hésité à reprendre certains éléments de jeux stars comme GTA 5 ou Rocket League pour donner toujours plus de contenu farfelu aux joueurs. Niveau personnalisation, la chèvre est également gâtée. En plus d’une pléthore de costumes et d’accessoires à récupérer, il est possible de la changer en d’autres animaux !
La physique est alors adaptée, ce qui peut donner lieu à des plans insolites où une girafe rebondit sur un trampoline ou bien à une course de tracteurs avec un rhinocéros.
Exclusivité Epic Games Stores sur PC, Goat Simulator 3 n’attend plus que vous ! Alors si vous aimez le chaos, les bugs et les challenges barrés façon Jackass, partez à la rencontre de cette chèvre hors du commun.