Le projet d’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, d’un montant de près de 69 milliards de dollars, pourrait rencontrer un nouvel obstacle, selon un rapport de Politico. Il semblerait qu’une action en justice fédérale antitrust soit en cours, visant à bloquer l’opération.
Selon le rapport, la Federal Trade Commission (FTC) prépare un procès qui pourrait bloquer la vente. Il n’est pas garanti qu’un procès ait lieu, mais les sources du rapport de Politico disent que les bases sont posées pour qu’il ait lieu le mois prochain.
“L’enquête est toujours en cours, mais une grande partie du travail est terminée, y compris les dépositions du directeur général de Microsoft, Satya Nadella, et du directeur d’Activision, Bobby Kotick, ont déclaré les personnes ayant connaissance de l’enquête. Si l’agence va de l’avant avec une affaire, cela pourrait arriver dès le mois prochain, ont dit les personnes, qui ont toutes été autorisées à rester anonymes pour discuter d’une affaire confidentielle.”
Depuis que l’opération a été annoncée, elle a fait l’objet d’un examen approfondi, certains exprimant des doutes quant à la possibilité de réaliser une acquisition aussi importante. L’une des questions qui n’a cessé de se poser depuis l’annonce des plans d’acquisition est de savoir si Microsoft imposerait l’exclusivité de la plate-forme. Et si l’entreprise le faisait, cela nuirait-il aux activités des concurrents ?
Cette question a été soulevée à plusieurs reprises dans le cadre de l’affaire Call of Duty, à savoir si Sony perdrait l’accès à l’une des plus grandes franchises du jeu vidéo en raison d’un mandat d’exclusivité, si l’accord était conclu. Depuis, Microsoft a tenté de rassurer les personnes chargées de l’examen de l’accord, et les autorités de réglementation du monde entier ont examiné l’accord, y compris un examen avancé au Royaume-Uni. En ce qui concerne Call of Duty, Microsoft a donné à Sony plusieurs fenêtres potentielles avant que l’exclusivité ne soit accordée, y compris une offre récente de 10 ans.
Sony maintient que si l’accord est conclu, cela nuira à sa capacité à être compétitif sur le marché.
Si la FTC décide d’aller de l’avant, elle se joindra au Royaume-Uni et à l’Europe pour examiner l’accord de manière plus critique. Si un procès est intenté le mois prochain, il pourrait même bouleverser complètement l’accord. Comme l’indique l’analyse de Politico, si l’accord n’est pas conclu d’ici juillet prochain, il devra être entièrement renégocié. Si une action en justice est intentée en décembre ou en janvier, il est peu probable qu’elle soit terminée à la date limite de juillet.